

Par notre rédaction financière - Le 22 mai 2025
C'est là que réside le génie du GENIUS Act. En autorisant les intérêts sur les stablecoins, l'Amérique transforme la contrainte en avantage. Les réserves obligatoires en bons du Trésor génèrent des revenus que les émetteurs peuvent redistribuer aux utilisateurs.
Circle, l'émetteur de l'USDC (deuxième stablecoin mondial), ne cache pas son enthousiasme. « Nous pourrions offrir 3,5% de rendement annuel dès l'entrée en vigueur de la loi », révèle Jeremy Allaire, son PDG. « C'est plus que la plupart des livrets d'épargne européens. »
GENIUS Act : la guerre des stablecoins USD vs euro numérique a commencé !
Dans les couloirs feutrés du Sénat américain, une révolution vient de naître. Le 20 mai dernier, 66 sénateurs ont voté un texte qui pourrait bouleverser l'ordre monétaire mondial : le GENIUS Act. Derrière cet acronyme se cache une ambition titanesque : faire des États-Unis le maître incontesté de l'ère des monnaies virtuelles.
L'histoire commence par un échec. Le 8 mai, cette même loi stablecoins avait été rejetée. Mais Donald Trump, fraîchement installé à la Maison Blanche, avait fait du GENIUS Act une priorité absolue. Ses équipes ont multiplié les négociations, arraché le soutien de 16 démocrates récalcitrants, dont la puissante sénatrice Kirsten Gillibrand. Le pari était risqué, l'enjeu colossal.
Impact des stablecoins à rendement sur les banques américaines
Stablecoins avec intérêts : la révolution du rendement crypto
Cette manne ne profitera pas qu'aux géants de la tech. Les PME américaines voient déjà les avantages : fini les virements internationaux à 50 dollars et 3 jours d'attente. Un clic, et l'argent traverse les océans en quelques secondes pour quelques centimes.
Euro numérique BCE vs stablecoins : l'Europe en difficulté
Mais la vraie révolution du GENIUS Act pourrait bien être ailleurs. Dans les arcanes du Trésor américain, une mécanique subtile se met en place.
Comment les stablecoins vont financer la dette américaine
À Francfort, Christine Lagarde voit dans le GENIUS Act une menace existentielle. Son analyse interne, révélée par Politico, est alarmante : « L'offensive américaine pourrait déclencher une fuite massive des capitaux européens vers les stablecoins dollar. »
Face à cette menace, l'Europe brandit l'euro numérique, prévu pour 2027. Une monnaie officielle de la BCE, « sans risque de faillite » selon ses promoteurs. Mais cette monnaie virtuelle européenne arrive-t-elle trop tard face aux stablecoins à rendement américains ?




GENIUS Act : les stablecoins USD autorisés à verser des intérêts
« Pour la première fois dans l'histoire monétaire moderne, nous autorisons une monnaie privée à générer des intérêts tout en conservant sa stabilité », explique un proche du dossier au Sénat. Cette phrase résume toute la révolution du GENIUS Act et de sa régulation stablecoins révolutionnaire.
Concrètement, cette régulation stablecoins autorise les entreprises américaines à émettre des "stablecoins" - ces crypto USD indexées sur le dollar - tout en leur permettant de verser des intérêts à leurs détenteurs. Un mécanisme simple en apparence, révolutionnaire dans ses conséquences pour les actifs numériques.
À New York, dans les tours de verre de Wall Street, l'annonce a provoqué un séisme. Jamie Dimon, le patron de JPMorgan Chase, qui fustigeait encore récemment Bitcoin, prépare désormais en secret le lancement de "JPM Coin Plus", un stablecoin à rendement destiné aux entreprises.
Trump vs Lagarde : liberté contre contrôle
Imaginez un instant : votre portefeuille numérique contient des dollars digitaux qui vous rapportent 4% par an, disponibles 24h/24, transférables instantanément dans le monde entier, sans passer par une banque. C'est exactement ce que promet le GENIUS Act.
Pour s'assurer de la solidité du système, cette loi stablecoins impose des règles drastiques. Chaque dollar numérique émis doit être garanti par un vrai dollar ou un bon du Trésor américain dans les coffres de l'émetteur. Pas de spéculation, pas de risque : la garantie absolue pour ces nouvelles monnaies virtuelles.
« Nous créons la monnaie parfaite du XXIe siècle », confie un lobbyiste de l'industrie crypto qui a suivi de près les négociations. « Stable comme un dollar, liquide comme du cash, rémunérée comme un placement. »
Bank of America suit le mouvement. Wells Fargo aussi. « Nous ne pouvons pas laisser les fintechs nous voler ce marché », confie un dirigeant bancaire sous couvert d'anonymat. « Si les clients peuvent gagner 4% sur leurs liquidités numériques contre 0,1% sur nos comptes courants, l'exode sera massif. »
Les chiffres donnent le vertige. Le marché mondial des stablecoins pèse aujourd'hui 234 milliards de dollars. Avec l'autorisation des rendements, les analystes de Goldman Sachs projettent une explosion vers 2 000 milliards de dollars d'ici 2030. « C'est l'équivalent du PIB de l'Italie qui basculerait vers ces nouveaux instruments », calcule leur rapport confidentiel.
Mais le piège se referme. Contrairement aux dépôts bancaires classiques - simples créances au bilan de BNP ou Société Générale - l'euro numérique serait de la « monnaie centrale pure ». Résultat : des millions d'épargnants pourraient vider leurs comptes pour cette monnaie virtuelle « sans risque », court-circuitant les banques commerciales européennes.
« Lagarde s'apprête à détruire son propre système bancaire », s'alarme un dirigeant parisien. « Un euro numérique sans rendement, totalement surveillé, qui disrupterait nos banques de détail, face à des stablecoins à rendement américains rémunérés à 4% et libres. »
Cette obsession du contrôle contraste avec le pragmatisme américain du GENIUS Act. Pendant que Bruxelles peaufine son panopticon financier, Trump libère l'innovation avec ses actifs numériques. « L'Europe choisit la surveillance, l'Amérique choisit la liberté », résume un analyste londonien.
Cette course aux rendements pourrait redessiner la géographie financière mondiale. Pourquoi garder ses euros sur un compte à 1% quand on peut avoir des dollars numériques à 4% ?
« L'Europe s'est tiré une balle dans le pied en interdisant les rendements sur stablecoins », analyse Stefan Rust, ancien dirigeant de Visa Europe, dans une note de recherche. « Elle offre le marché sur un plateau aux Américains. »


Voici le génie du système : plus il y a de stablecoins en circulation, plus les émetteurs doivent acheter de bons du Trésor pour garantir leurs réserves. Plus ils en achètent, plus ils facilitent le financement de la dette américaine. Et plus cette dette est facile à financer, plus Trump peut relancer l'industrialisation américaine et réussir son pari.
« C'est un cercle vertueux pour les États-Unis », décrypte un trader obligataire de Londres. « Le monde entier va financer leur dette en croyant faire un placement sûr. Du génie pur. »
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si les stablecoins atteignent les 2 000 milliards projetés, ce sont potentiellement 2 000 milliards de bons du Trésor supplémentaires qui trouveront preneurs. Et plus cette dette est facile à financer, plus Trump peut relancer l'industrialisation américaine et réussir son pari.
Le timing est parfait. Jeudi 22 mai 2025, la vente de bons du Trésor à 30 ans d'un montant de 24 milliards de dollars a suscité une demande plus faible que prévu. Les investisseurs traditionnels boudent la dette américaine. Les stablecoins pourraient prendre le relais : un coup de génie trumpien.
Cette dynamique pourrait aussi propulser Bitcoin vers des sommets inédits. Plus les stablecoins se démocratisent, plus ils facilitent l'accès aux cryptomonnaies pour le grand public. « Les stablecoins sont la rampe d'accès vers Bitcoin », résume Michael Saylor, patron de MicroStrategy et évangéliste crypto.
Impact des stablecoins sur le cours de Bitcoin
Le raisonnement est imparable : un utilisateur qui découvre les stablecoins pour leur côté pratique et rémunérateur n'est qu'à un clic d'acheter du Bitcoin. « Nous créons des millions de nouveaux utilisateurs crypto chaque mois », se réjouit un dirigeant de Coinbase.
Cette adoption massive pourrait propulser Bitcoin vers les 500 000 dollars prédits par certains analystes. « Quand 100 millions d'Américains utiliseront des stablecoins quotidiennement, combien basculeront vers Bitcoin ? », s'interroge un gestionnaire de fonds crypto.
Vers une hégémonie des stablecoins USD dans le monde
Au final, le GENIUS Act pourrait bien établir un nouveau système monétaire international. Non plus basé sur l'or comme en 1944 à Bretton Woods, ni sur le pétrole comme dans les années 1970, mais sur l'écosystème des dollars digitaux et actifs numériques américains.
« Les pays émergents vont progressivement adopter ces stablecoins à rendement américains », prédit un économiste de Harvard. « Plus stables que leurs monnaies nationales, plus pratiques, plus rémunérateurs. C'est la dollarisation numérique du monde grâce au GENIUS Act. »
L'Argentine, déjà largement dollarisée, pourrait être la première à franchir le pas officiellement avec ces crypto USD. Le Salvador, pionnier de Bitcoin, étudie déjà l'adoption des stablecoins à rendement pour ses paiements publics.
GENIUS Act : vers un avenir de monnaies numériques rémunérées
« En 2035, la moitié des transactions mondiales pourrait se faire en stablecoins dollar », projette une étude de McKinsey sur cette régulation stablecoins révolutionnaire. « L'hégémonie monétaire américaine sortirait renforcée de la révolution numérique initiée par le GENIUS Act. »
Le GENIUS Act n'est peut-être qu'un début de cette révolution des actifs numériques. Dans quelques années, nous paierons peut-être notre café avec des dollars digitaux qui nous rapportent des intérêts, stockés sur nos téléphones, acceptés partout dans le monde grâce à cette loi stablecoins historique.
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